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Flash-info

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Flash-info de la semaine 32 / 2013
 
 

Rebond en bourse de l'action PSA

 

L'action PSA qui était cotée 6 € début juillet à la bourse de Paris a atteint 11 € en août, soit une hausse de 83 % !

  • Un peu de baume au coeur pour les salariés qui s'étaient risqués à mettre leur épargne salariale dans le PEAG (plan d'épargne actions groupe) et qui ont vu leurs économies fondre comme neige au soleil.
  • Un gonflement très important du magot de la famille Peugeot qui, à elle seule possède 90 518 778 actions PSA. Le gain de 5 € par action leur permet d'augmenter leur fortune de 452 millions €.
  • Un démenti cinglant pour tous ceux qui expliquent aux salariés que c'est la "cata", et qu'il faut se serrer la ceinture !

 

Les bourses en folie : Le scandale des ventes à découvert

Ces brusques variations de la valeur de l'action confirme que le cours de bourse ne représente pas la "valeur" d'une entreprise, mais l'idée que se font les spéculateurs des possibilités de profit immédiat qu'ils pourront faire soit en revendant leurs actions soit en percevant au passage les dividendes versés par l'entreprise.

Le capitalisme financier spécule comme les moutons de Panurge : Si le baromètre monte, c'est que les autres achètent, donc j'achète. Si le baromètre baisse, c'est que les autres vendent, donc je vends. Les "petits porteurs" s'y font souvent plumer par les grandes sociétés financières, qui disposent de beaucoup plus de moyens, d'informations confidentielles et qui peuvent elles-mêmes déclencher des mouvements de baisse ou de hausse.

Ainsi, dans le cas de PSA, depuis des mois, des organismes financiers (hedge fonds) spéculaient à la baisse par le biais de "ventes à découvert". Ce système permet de vendre (au prix du jour) des actions que l'on ne possède pas encore. Ces ventes massives font baisser le cours de l'action. Ensuite, le spéculateur "couvre sa vente", en achetant les actions dont le prix a baissé ! Au total, le spéculateur a donc vendu avant (et plus cher) des actions qu'il n'a acheté qu'après (et moins cher). Cette magouille légale permet à la fois de faire baisser le cours de l'action et de s'enrichir avec !!!


Mais il arrive un moment où les perspectives d'enrichissement à la baisse se tarissent ou deviennent moins fortes que les perspectives d'enrichissement à la hausse. Les ventes à découvert (appelées "short" en jargon financier) deviennent sans intérêt et même risquées. Si le cours de l'action remonte, il faut de toute urgence acheter pour "couvrir" la vente, et cet achat accentue la hausse ! Les prédateurs financiers préferrent rechercher une autre proie.

 Lire l'article des Echos sur le rebond de l'action PSA