L'action PSA qui était cotée 6 début
juillet à la bourse de Paris a atteint 11 en août,
soit une hausse de 83 % !
- Un peu de baume au coeur pour les salariés qui s'étaient
risqués à mettre leur épargne salariale
dans le PEAG (plan d'épargne actions groupe) et qui ont
vu leurs économies fondre comme neige au soleil.
- Un gonflement très important du magot de la famille
Peugeot qui, à elle seule possède 90 518 778 actions
PSA. Le gain de 5 par action leur permet d'augmenter leur
fortune de 452 millions .
- Un démenti cinglant pour tous ceux qui expliquent
aux salariés que c'est la "cata", et qu'il faut
se serrer la ceinture !
Les bourses en folie : Le scandale des ventes à découvert
Ces brusques variations
de la valeur de l'action confirme que le cours de bourse ne représente
pas la "valeur" d'une entreprise, mais l'idée
que se font les spéculateurs des possibilités de
profit immédiat qu'ils pourront faire soit en revendant
leurs actions soit en percevant au passage les dividendes versés
par l'entreprise.
Le capitalisme
financier spécule comme les moutons de Panurge : Si le
baromètre monte, c'est que les autres achètent,
donc j'achète. Si le baromètre baisse, c'est que
les autres vendent, donc je vends. Les "petits porteurs"
s'y font souvent plumer par les grandes sociétés
financières, qui disposent de beaucoup plus de moyens,
d'informations confidentielles et qui peuvent elles-mêmes
déclencher des mouvements de baisse ou de hausse.
Ainsi,
dans le cas de PSA, depuis des mois, des organismes financiers
(hedge fonds) spéculaient à la baisse par le biais
de "ventes à découvert". Ce système
permet de vendre (au prix du jour) des actions que l'on ne possède
pas encore. Ces ventes massives font baisser le cours de l'action.
Ensuite, le spéculateur "couvre sa vente", en
achetant les actions dont le prix a baissé ! Au total,
le spéculateur a donc vendu avant (et plus cher) des actions
qu'il n'a acheté qu'après (et moins cher). Cette
magouille légale permet à la fois de faire baisser
le cours de l'action et de s'enrichir avec !!!
Mais il arrive un moment où les perspectives d'enrichissement
à la baisse se tarissent ou deviennent moins fortes que
les perspectives d'enrichissement à la hausse. Les ventes
à découvert (appelées "short"
en jargon financier) deviennent sans intérêt et
même risquées. Si le cours de l'action remonte,
il faut de toute urgence acheter pour "couvrir" la
vente, et cet achat accentue la hausse ! Les prédateurs
financiers préferrent rechercher une autre proie.
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